La dinde de Thanksgiving est à peine digérée que les américains se ruent dans les boutiques. La tradition veut que le lendemain de la fête – qui a lieu le 4ème jeudi du mois de novembre – il y ait des promotions monstres et des prix plus que bradés. Depuis quelques années, les géants du commerce français ont décidé de piquer cette coutume (les promos, pas la dinde !) à nos voisins outre Atlantique. La formule est bien accueillie dans l’hexagone mais à l’ombre de ce succès la révolte gronde et s’organise. Et oui qu’on se le dise, les gentils industriels se sont emparés du Black Friday pour faire encore plus de profit. Cet évènement encourage donc la surconsommation et le gaspillage mais a aussi des conséquences sur l’environnement*. Pour prendre le contre-pied du Black Friday de plus en plus d’initiatives voient le jour.
Certaines entreprises décident de ne pas proposer de promotions à leurs clients. Elles s’engagent en revanche à reverser une partie de leurs bénéfices. C’est notamment le cas de Nature & Découverte qui, lors de son « Fair Friday », propose aux clients de choisir entre 4 associations pour la protection de la biodiversité. 1 soutien = 1€ reversé par la fondation Nature & Découverte à l’association. Pour enfoncer le clou, en lieu et place des affiches de promos se trouvent le pourcentage d’individus en moins dans chaque espèce d’animaux.
Dans la même veine, « Green Friday » est un collectif d’associations et d’entreprises qui militent en faveur d’une consommation plus responsable. Le jour du Black Friday – devenu Green donc – les entreprises participant à l’opération reversent 10% de leurs chiffre d’affaires au profit d’associations militant pour une consommation responsable comme Zéro Waste, ou HOP. Par ailleurs sous l’égide du Green Friday, de nombreux ateliers sont organisés dans toute la France mais aussi en Belgique. Au programme : visites, dégustations, atelier DIY…
Côté Food, la chaîne de boutiques bio Naturalia lance pour la deuxième année consécutive son « Vrack Friday ». L’idée est de sensibiliser à l’achat en vrac pour limiter la surconsommation et le suremballage. A cette occasion les promotions pleuvent au rayon vrac et des dégustations sont organisées dans les magasins. La campagne de com’ est plutôt sympa avec des slogans aux lettres, elles aussi, en vrac.
Le petit plus : La riposte anti Black Friday se passe aussi sur le web, on vous laisse découvrir les hashtags #makefridaygreenagain et #Blackforgood sur la toile.
*Les colis issus du e-commerce créent de la pollution à plusieurs niveaux (emballages, transports…) mais le véritable fléau se situe sur la question des retours. Le renvoi d’un colis pollue bien sûr tout autant qu’à l’aller mais certaines enseignes comme Amazon détruisent directement les produits retournés. Le processus de remise en vente du produit leur coûte plus cher que sa destruction pure et simple.
